Le Textile et l’Image interroge d’abord les lueurs de l’ancienne mémoire, images pariétales et bribes textiles, et les gestes en eux-mêmes : en quoi tisser diffère de peindre. Puis un large parcours – Asie, Afrique et Grèce ancienne notamment – détaille dans les mythes fondateurs les rôles de l’image et du textile, ainsi que ceux différenciés de la femme et de l’homme. Le geste de tisser a été par excellence celui des femmes, geste que les hommes ont soumis à l’image et à leur profit. Puis, dans le temps de ce qui va devenir l’Histoire, on suit l’émergence sacrificielle de l’image et son rapport aux pouvoirs qui se mettent en place (Mésopotamie), avant d’analyser deux modèles fondateurs de l’image – idole et icône – des anciens Grecs à la chrétienté naissante. Et on porte la même attention, aux motifs, à l’Islam et au textile. |
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En se rapprochant d’aujourd’hui, le livre confronte l’art et le textile – Tapisserie, Fiber Art – mais aussi les proximités du modèle textile et des réseaux numériques. Tisser fut le premier geste binaire de l’humanité, et le tissu son premier système visuel. Le métier à tisser du XIXe siècle a permis l’émergence de l’ordinateur. Enfin, l’ouvrage tente en conclusion de discerner en quoi la reconnaissance du textile comme modèle peut être pertinente, en ces temps de globalisation. Après son ouvrage Ikats, tissus de vie, Rémy Prin élargit sa réflexion autour des fondements du textile, en le confrontant à l'image partout répandue. |
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Le Textile et l'Image |