Hinggi kombu, l'arbre à crânes, ikat chaîne
Kaliuda, Sumba, Indonésie
Visage
San Juan de la Pena (Aragon, Espagne)
Carré du marais
St-Hilaire la Palud
Détail d'un khatchkar
Gochavank (Arménie)
Détail d'une robe, ikat chaîne
Urgut, Ouzbékistan
Détail d'un sarong, ikat chaîne
Sikka, Flores, Indonésie
Bestiaire au portail sud
Aulnay
Saintongeoise
Détail de la coiffe
Motif à l'araignée, ikat trame
Okinawa, Japon
Fresques de l'abside
Kobayr (Arménie)
Coiffe de deuil
Mazières sur Béronne
Voussure du portail
Foussais
Nous tentons...
Poème (Rémy Prin)
Il n'y a jamais...
Poème (Rémy Prin)
Les églises du monastère
Noravank d'Amaghou (Arménie)
Panneau de soie, ikat chaîne
Boukhara, Ouzbékistan
Tissu de flammé, ikat trame
Charentes, France
Pua kumbu, ikat chaîne
Iban, Sarawak, Malaisie

Ce qui a duré
dans la mémoire des hommes,
ce qui fait culture,
paysages de la terre
ou pays de l'esprit,
ce qui peuple le voyage,
les vies, la plénitude,
le patrimoine, ce n'est rien
que ce lien fragile
de ce que nous sommes
à ce que nous devenons.

Chemins du vivant

Fragments d'un monde inquiet

Sage comme une image
on voit une petite fille d’autrefois
en robe à carreaux, qui sourit
au monde qui l’attend.

Ou bien ces vieilles personnes
sur un banc, proches de l’éternité
et qui murmurent entre elles.

Ou bien encore cet enfant
aux longs cheveux qui tombent
qu’on a monté sur une chaise pour la photo.

Ou bien encore, indéfiniment,
ces souvenirs de papier qu’on a gardés
dans des boîtes fermées, ou des albums
qu’on ouvre rarement,
ceux perdus dans les méandres des machines,
images tellement sages
qui font parfois un signe de la main
ou du moins le croit-on,
voir changer leur couleur
ou percevoir le détail d’un visage
qu’on avait oublié
et qui semble revivre, à nouveau
peuplant notre vie encore
seulement de signes.

Sage, l’image qui s’efface
dans les nuées immobiles du temps
qui ne reviendra plus
quêter en nous
de ses brisures imperceptibles.

Écriture 29/12/22