Saintongeoise de cérémonie
Aubigné
Saintongeoise demi-deuil
Mauzé sur le Mignon
Dentelle à l'aiguille
Champanais de grand deuil
Châteauneuf sur Charente
Mothaise de cérémonie
Champanais de tous les jours
Gourvillette
Saintongeoise de cérémonie
Mazin
Champanais de jeune fille
Matha
Saintongeoise de grand deuil
Mauzé sur le Mignon
Pèleboise de cérémonie
Thorigné
Saintongeoise de jeune fille
Aulnay
Barbichet de cérémonie
Brigueuil
Saintongeoise de mariée
Mauzé sur le Mignon
Saintongeoise
Loulay
Saintongeoise de mariée
Brioux
Saintongeoise demi-deuil
Loulay
Champanais de grand deuil
Malaville
Saintongeoise demi-deuil
St-Jean d'Angély
Coiffe carrée
St-Hilaire des Loges

Le fil, ténu
qui fait dans le jour
toute la dentelle
des rêves.

Les plis, les courbes
dans l'orbe du visage
toute la fragilité
du monde, le désir
qui suit la lumière
des femmes en allées.

Ce modèle de coiffe date de la fin du XIXe siècle jusqu'au début du XXe siècle

Les broderies du fond et le paillage ou plissage des côtés de la coiffe permettent de localiser le lieu où se portait le modèle.

Descriptif et assemblage

Cette coiffe est constituée par l’ajustement de trois bonnets emboîtés les uns dans les autres, successivement sur la tête de la femme. On a d'abord un bonnet bleu au fond flottant ou paillé en cœur sur lequel est épinglé à l’arrière un carré de papier légèrement cartonné qui donnera la forme au bonnet rond. Deux lacets resserrent ce bonnet qui est recouvert d'un bonnet de satin ivoire paillé en cœur. Deux lacets coulissent à l’arrière.

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Le bonnet bleu recouvert d'un carton
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Le bonnet de satin paillé en coeur

Une toque en velours posée sur les bordures réunies des deux bonnets va venir les bloquer, cette première toque étant ensuite superposée par une seconde toque en dentelle.

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Les deux toques, velours noir et et dentelle
tulle
La coiffe de tulle

Le tout est recouvert d'une coiffe de tulle brodée sur le fond d’un semis carré de petites fleurs toutes identiques. Ses côtés sont paillés en cœur. L’avant est bordé d’une dentelle tuyautée au fer formant auréole autour du visage. Deux lacets coulissent à l’arrière. Aux Aubiers, la coiffe est en mousseline finement plissée à l’ongle sur les côtés et le fond brodé à la mode tourangelle: une, deux ou trois grosses fleurs.

plisse
Mousseline finement plissée à l'ongle
broderies
Le fond brodé à la mode tourangelle

Une tresse de ruban avec deux petits lacets à ses extrémités vient terminer la coiffure en se plaçant en cache-points sur la couture reliant l’auréole de dentelle et le fond de la coiffe en tulle. Tous les éléments se terminent par deux galons cousus de part et d'autre. Pour finaliser le montage, il fallait cinq noeuds à l'arrière.

tresse
La tresse de ruban
dentelle
L'auréole de dentelle

Appartenance sociale

Il existait une version de deuil en mousseline unie et une version demi-deuil en tulle uni. À noter que le grand deuil était marqué dans les deux secteurs par le plissage à l’ongle. Pour le demi-deuil, le paillage était repris dans le sud du Bressuirais.

deuil
Coiffe de demi-deuil avec un fond en tulle
demi-deuil
Coiffe de deuil en mousseline unie

Antériorité

Cette région était sous l’influence de deux modes: celle de La Châtaigneraie et celle de Thouars. Les femmes du Bressuirais, comme ailleurs, ont dû porter des coiffes de grande taille dans la première partie du XIXe siècle. La coiffe moderne semblerait dériver, par son architecture, des grandes Grisettes de La Châtaigneraie.

Aire géographique concernée

L’aire de cette coiffe est très restreinte: les cantons de Bressuire, de Cerisay et de Mauléon. C’est la coiffe de la Petite Église dont Courlay est un grand pôle. À noter que les Bressuiraises, à la mode finissante des coiffes, avaient relégué la leur à l’usage quotidien; pour les dimanches et les grandes cérémonies, elles avaient adopté la Tourangelle.