Un motif – de broderie par exemple – est dit à disposition, quand il est réalisé uniquement sur la partie visible d'une pièce de tissu. Il est disposé uniquement pour le regard, les parties cachées du tissu n'en étant pas pourvues.
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Le fil, ténu
qui fait dans le jour
toute la dentelle
des rêves.
Les plis, les courbes
dans l'orbe du visage
toute la fragilité
du monde, le désir
qui suit la lumière
des femmes en allées.
Dans tous les domaines, il y a des mots rares, qu'on n'a jamais rencontrés, ou qui ont une signification nouvelle. Voici les définitions des mots spécifiques aux coiffes et à leur entour...
Un motif – de broderie par exemple – est dit à disposition, quand il est réalisé uniquement sur la partie visible d'une pièce de tissu. Il est disposé uniquement pour le regard, les parties cachées du tissu n'en étant pas pourvues.
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La conque désigne d'abord un mollusque à grande coquille, puis par analogie de forme le pavillon de l'oreille externe.
Sur une coiffe, on nomme ainsi un volume en creux que font les plis du tissu ou d'une dentelle, toujours par analogie de forme.
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Les plis religieuses sont en général des plis horizontaux, dont chacun cache en principe la couture du pli suivant. Ils servaient surtout pour les bas de jupe ou de jupon.
On les nomme ainsi parce que les religieuses cousaient autrefois à la main cette sorte de plis au bas de leur robe.
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La dentelle – ou guipure – chimique est fabriquée à partir d'une broderie mécanique imitant la dentelle de coton sur un tissu de soie.
L'ensemble est trempé dans un bain de soude caustique ou de chlore, ce qui fait disparaître la soie. On obtient alors une dentelle plus ou moins ajourée, mais avec du relief. Ce procédé fut créé en 1883 en Allemagne, puis amélioré en Suisse, notamment dans la région de St-Gall qui en fit sa spécialité.
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Par analogie avec la broche qu'on fixe sur un tissu et qui fait relief, dès le XIIIe siècle, le tissu est dit broché si le procédé de tissage fait apparaître des dessins en relief sur le fond uni.
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La carcasse est en quelque sorte l'ossature de la coiffe, le soubassement qui s'adapte à la tête de la femme. Elle peut être en carton cousu ou moulé, ou bien encore en tissu matelassé.
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On parle de façonné, notamment de soie façonnée, quand les motifs qui décorent le tissu sont obtenus par les croisements des fils de chaîne et de trame. A Lyon, on distinguait ainsi deux genres de tissu : l'uni et le façonné.
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Dès le XIIe siècle, le bourdon, c'est le bâton du pèlerin, de St-Jacques ou d'ailleurs, dont le sommet est décoré d'un renflement en forme de pomme. Par analogie de forme, en broderie, le point de bourdon permet de réaliser des reliefs, les fils doivent se toucher et rester parallèles.
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En couture, le feston est une découpe ou une broderie en forme d'arcs accolés. Le feston est à l'origine une guirlande de fleurs, de feuilles, de brindilles suspendue régulièrement et qui forme des arcs en retombant. On l'utilise pour le décor lors des fêtes (d'où son nom).
Le point de feston est le point de broderie utilisé pour faire des festons, et qui se fait, dit le Littré, ainsi : " on met le fil sous le pouce gauche, on prend un peu de l'étoffe par-dessus ce fil qui est sous le doigt et on tire, puis on recommence ; le point se trouve comme noué en faisant un léger rebord ".
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En vocabulaire textile, une armure désigne le motif obtenu par le mode d'entrelacement des fils de chaîne et de trame. Attestée au milieu du XVIIIe siècle, cette signification est dérivée de l'armure du guerrier, qui entrelace des fils en métal. Le sergé par exemple est une armure simple, qui fait des lignes obliques dans le tissu.
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La faille est une étoffe de soie à gros grains, à l'origine noire, qui était fabriquée en Flandres. La faille fait aussi référence à une sorte de voile, comme une mantille, porté par les femmes des Flandres encore à la fin du XIXe siècle.
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La percale est un tissu de coton ras, très fin et très serré, qui était originairement fabriqué en Inde. Le mot est probablement emprunté à la langue Tamoul.
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Le pouf vient de puff, un mot anglais qui désigne une bulle de savon ou une bouffée de tabac. Puff est francisé et signifie alors une tromperie de charlatan, un leurre...
A la fin du XVIIIe siècle, le pouf s'emploie pour une coiffure bouffante, désordonnée, exubérante et informe, comme chiffonnée. Plus tard, il désignera aussi une sorte de coussin que les femmes " se mettent par derrière ", pour faire remonter les jupons... toujours l'idée de la vanité...
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Le mot " béguin " apparaît au XIIIe siècle aussi sous la forme " béguard ", il désigne des hérétiques qui, se croyant parfaits, refusent toute pratique de la religion et d'obéir aux princes. Le mot est parent de l'anglais to beg, mendier, en référence à la pauvreté voulue de ces gens.
Béguin donne béguine, une femme qui suit cette hérésie. Puis, les béguines désigne des religieuses des Pays-Bas qui, sans être tenues par des voeux, mènent une vie communautaire, elles portent un voile blanc. Cette coiffure va s'appeler béguin, et le mot par extension va désigner un petit bonnet.
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Technique de repassage pour réaliser des ruchés à l'aide d'un fer à deux branches en acier. Il existe plusieurs calibres de fer.
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On trouve le toquet sur certaines coiffes du Poitou. C'est un galon de coton, qui peut être garni sur un côté d'une dentelle ruchée à chaque extrémité. Il est posé à l'avant de ces coiffes.
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La toque est un ruban de velours noir de 2 à 4 cm de largeur, terminé à chaque extrémité par un galon noir qui se fixait sur les bandeaux des cheveux et servait à maintenir la coiffe en place.
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La tarlatane à l'origine est fabriquée aux Indes. En France, on en fabriquera à Tarare, dans le Rhône. C'est un tissu de coton très lâche et très apprêté. Outre pour les coiffes, il a servi pour les robes de soirée et la lingerie.
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Terme général désignant le résultat du paillage ou du tuyautage. Les ruchés forment des plis arrondis, à la fois souples et donnant du volume. Ils sont un élément important du décor des coiffes.
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Fantaisie qui fait relief et que l'on obtient sur un ruban en le plissant, ou en le fronçant, ou encore en l'effilochant.
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Cette façon de disposer les ruchés à l'arrière de la coiffe se retrouve uniquement sur les mothaises. La forme rappelle la queue d'une écrevisse. Ces ruchés sont dissimulés derrière le nœud et les pans.
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Un procédé sur les anciennes coiffes consistait à former un arrondi autour du visage à l'aide de trois plis plats équidistants : ces plis s'appellent les prinques.
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Point de broderie à l'aiguille, sur tulle ou mousseline. Le plumetis s'appelle aussi le Passé Bourré. Il est réalisé en effet en bourrant l'intérieur du motif, puis en le recouvrant par du point lancé. Ces points serrés rappellent les barbes d'une plume.
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Technique de repassage pour réaliser des petits plis. Il existe le plissé droit pour les bordures et le plissé en cœur pour le fond de coiffe.
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