Les églises du monastère
Noravank d'Amaghou (Arménie)
Voussure du portail
Foussais
Fresques de l'abside
Kobayr (Arménie)
Panneau de soie, ikat chaîne
Boukhara, Ouzbékistan
Coiffe de deuil
Mazières sur Béronne
Détail d'un khatchkar
Gochavank (Arménie)
Détail d'un sarong, ikat chaîne
Sikka, Flores, Indonésie
Tissu de flammé, ikat trame
Charentes, France
Motif à l'araignée, ikat trame
Okinawa, Japon
Bestiaire au portail sud
Aulnay
Détail d'une robe, ikat chaîne
Urgut, Ouzbékistan
Pua kumbu, ikat chaîne
Iban, Sarawak, Malaisie
Saintongeoise
Détail de la coiffe
Il n'y a jamais...
Poème (Rémy Prin)
Nous tentons...
Poème (Rémy Prin)
Visage
San Juan de la Pena (Aragon, Espagne)
Carré du marais
St-Hilaire la Palud
Hinggi kombu, l'arbre à crânes, ikat chaîne
Kaliuda, Sumba, Indonésie

Ce qui a duré
dans la mémoire des hommes,
ce qui fait culture,
paysages de la terre
ou pays de l'esprit,
ce qui peuple le voyage,
les vies, la plénitude,
le patrimoine, ce n'est rien
que ce lien fragile
de ce que nous sommes
à ce que nous devenons.

Les mots dans la nuit

Les mots dans la nuit
ils viennent sur moi
ils troublent toute l’ordonnance du monde

les mots voudraient changer
les blessures, les douleurs
tout ce qui dégrade les terres du vivant

Les mots m’assaillent dans la nuit
ils ne referment rien du corps
ou du temps qui s’écoule
ils ouvrent à la fébrilité
à ce qu’on voudrait nommer
qui s’échappe toujours

Rien ne s’efface jamais
des violences du monde
elles s’accumulent
elles tournoient dans les têtes
attendant l’instant propice,
la violence, la maîtresse
d’elle-même et de nous

Qu’est-ce que le courage en ces jours ?
Que serait l’apaisement
cette sorte de grâce qui descendrait
sur toutes les rosées du monde
au matin
quand rien n’est encore décidé
de la douleur ?

Je vais, les mots s’emportent
ils ne cherchent plus rien
ils font le parcours de la nuit
ils ont la voix cruelle de l’impossible.

Écriture 28/03/23

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