Saintongeoise
Détail de la coiffe
Carré du marais
St-Hilaire la Palud
Détail d'un sarong, ikat chaîne
Sikka, Flores, Indonésie
Tissu de flammé, ikat trame
Charentes, France
Voussure du portail
Foussais
Fresques de l'abside
Kobayr (Arménie)
Visage
San Juan de la Pena (Aragon, Espagne)
Les églises du monastère
Noravank d'Amaghou (Arménie)
Hinggi kombu, l'arbre à crânes, ikat chaîne
Kaliuda, Sumba, Indonésie
Motif à l'araignée, ikat trame
Okinawa, Japon
Il n'y a jamais...
Poème (Rémy Prin)
Détail d'un khatchkar
Gochavank (Arménie)
Panneau de soie, ikat chaîne
Boukhara, Ouzbékistan
Pua kumbu, ikat chaîne
Iban, Sarawak, Malaisie
Coiffe de deuil
Mazières sur Béronne
Nous tentons...
Poème (Rémy Prin)
Détail d'une robe, ikat chaîne
Urgut, Ouzbékistan
Bestiaire au portail sud
Aulnay

Ce qui a duré
dans la mémoire des hommes,
ce qui fait culture,
paysages de la terre
ou pays de l'esprit,
ce qui peuple le voyage,
les vies, la plénitude,
le patrimoine, ce n'est rien
que ce lien fragile
de ce que nous sommes
à ce que nous devenons.

Chemins du vivant

Fragments d'un monde inquiet

C’est l’automne. Dans cette terre à l’écart
des villages de Saintonge,

au gré de la lumière qui décline si lentement
que le corps même ne le perçoit qu’à peine,
on cherche doucement ce qui pourrait
tisser des rêves d’espérance.

On ne cherche pas vraiment pourtant,
le quotidien des gestes dans la maison, dans le jardin
peuple le temps, inscrit toute la vie
comme au firmament de ce qui est gagné sur la mort.
La pluie tombe sur les vitres,
elle chante à sa façon le dialogue
qu’on a commencé avec la terre il y a bien longtemps,
la lumière s’efface sous les nuages,
on croirait que les temps changent.

Ce qui pourrait tisser des rêves d’espérance,
les sourires des enfants,
les courbes si fines au corps des femmes,
le soleil même de biais sur les façades
ou le vol en nuage léger des oiseaux…

C’est l’automne, on guette le devenir du monde
comme des êtres perdus par ce qui les dépasse
entre la douleur et la confiance
sans trop chercher, sans trop savoir.

Écriture 24/09/24