Il n'y a jamais...
Poème (Rémy Prin)
Carré du marais
St-Hilaire la Palud
Voussure du portail
Foussais
Motif à l'araignée, ikat trame
Okinawa, Japon
Les églises du monastère
Noravank d'Amaghou (Arménie)
Détail d'un sarong, ikat chaîne
Sikka, Flores, Indonésie
Panneau de soie, ikat chaîne
Boukhara, Ouzbékistan
Fresques de l'abside
Kobayr (Arménie)
Tissu de flammé, ikat trame
Charentes, France
Saintongeoise
Détail de la coiffe
Détail d'un khatchkar
Gochavank (Arménie)
Coiffe de deuil
Mazières sur Béronne
Nous tentons...
Poème (Rémy Prin)
Détail d'une robe, ikat chaîne
Urgut, Ouzbékistan
Bestiaire au portail sud
Aulnay
Hinggi kombu, l'arbre à crânes, ikat chaîne
Kaliuda, Sumba, Indonésie
Pua kumbu, ikat chaîne
Iban, Sarawak, Malaisie
Visage
San Juan de la Pena (Aragon, Espagne)

Ce qui a duré
dans la mémoire des hommes,
ce qui fait culture,
paysages de la terre
ou pays de l'esprit,
ce qui peuple le voyage,
les vies, la plénitude,
le patrimoine, ce n'est rien
que ce lien fragile
de ce que nous sommes
à ce que nous devenons.

L'errance

Nous sommes dans l’errance du monde
nous nous agrippons aux saisons qui passent et changent

les jonquilles sont revenues
qui signent la lumière de nos étonnements, encore,
près des fenêtres.

On n’a jamais rien su de ce silence
qui clôt les vies
qui les range
comme sur l’étagère la boîte aux souvenirs
qu’on n’ouvrira plus.

Est-ce le décor des vieillesses
les gestes malhabiles contre quoi l’on se bat
ce qui se trame en nous
que la conscience n’arrive pas à atteindre.

Bruit coutumier des pluies de février
dans la maison apaisée, à l’abri de tous les vents
qui portent sur le monde bien plus de haine
que d’amour,
que savons-nous du monde qui va
qui n’en finit plus de craquer
de tracer l’horreur et le désastre ?

Nous nous accrochons aux branches des paysages
à ce qui fait le bleu du ciel
aux regards d’avenir des enfants,
nous nous accrochons
à ce qui pourrait nous dire
un peu de l’accalmie
dans le partage d’avant les solitudes.

On aimerait tant que les gestes
colorent vraiment le vivant,
que tout devienne jonquille, ou primevère,
la vérité première des naissances.

Écriture 23/02/24

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