Bien des fois, je me suis interrogé sur cette filiation, au moins étymologique, entre texte et textile.
Quand c’est la nuit contre la nuit, le corps se tend,
le corps s’agrippe à lui-même, il cherche dans l’ombre
Nous avons commandé un pommier, une demi-tige, pour qu’on ait des fruits avant de mourir, dis-tu.
Quelques jours à Istanbul, pour éprouver cette mêlée des cultures qu’on pressentait, mais qu’on n’a rencontrée nulle part ailleurs.
C’est dans l’hiver, après les nuits longues où les corps s’engourdissent. C’est après l’insensible moment des attentes, quand le corps reste reclus, forgé sur lui seul. Quand tout semble étal, enclos sur soi, quand on ne sait plus ce qui pourrait nous délivrer.
Soir, quand il pleut.
Creuser au fond de la rumeur humide comme en soi,
sait-on jamais ce que la parole pourrait prendre dans ses filets,
Nous marchons. C’est peut-être la vie, ou la douceur d’aimer encore