Le temps lointain
que la mémoire garde vague après vague
Je roule avec mon cousin, nous sommes partis ce matin, nous avons passé Niort. Chacun sa mobylette comme on dit alors, les sacoches pleines et les bagages à l’arrière.
C’est mon grand-père, penché dans l’atelier de peinture au bout de la cour. Il a déjà peint à plusieurs couches le grand panneau de bois.
Qu’ai-je à puiser dans le lointain du temps qui ferait comme une eau claire pour ces temps-ci des vies ?
C’est une photo, de celles que tu as gardées, un petit carré de papier ivoire aux bord gaufrés,