C'est dans l'entrée d'un bâtiment très vieux, comme revenu des brumes incertaines dans l'enfance, il y a des objets dans le couloir, des murs marqués d'inscriptions, de hautes portes, vous attendez parmi les photos d'autrefois, vous respirez cet air un peu fané un peu distant.
Après l’automne ici, quand il pleuvait, on recherchait infiniment un moment fugace, une part de l’espace qui pourrait se soustraire à l’eau.
Comment savoir ce qui fait la mémoire des pierres ?
Le village n’était pas un village, seulement quelques maisons et bâtisses, au bord du chemin qui s’arrêtait là et si l’on continuait c’était la lande, ou des parcelles d’herbe, ou les débris du vent.
Quand on arrivait, au bout du chemin qui menait au village, j’avais souvent l’impression d’un visage, comme si la maison pouvait sourire, ou tout au moins que la lumière sur elle, sur la solidité des pierres, laissait place à quelque connivence, quelque souplesse.