Détail d'une robe, ikat chaîne
Urgut, Ouzbékistan
Saintongeoise
Détail de la coiffe
Tissu de flammé, ikat trame
Charentes, France
Pua kumbu, ikat chaîne
Iban, Sarawak, Malaisie
Fresques de l'abside
Kobayr (Arménie)
Coiffe de deuil
Mazières sur Béronne
Hinggi kombu, l'arbre à crânes, ikat chaîne
Kaliuda, Sumba, Indonésie
Voussure du portail
Foussais
Motif à l'araignée, ikat trame
Okinawa, Japon
Nous tentons...
Poème (Rémy Prin)
Carré du marais
St-Hilaire la Palud
Visage
San Juan de la Pena (Aragon, Espagne)
Détail d'un khatchkar
Gochavank (Arménie)
Détail d'un sarong, ikat chaîne
Sikka, Flores, Indonésie
Les églises du monastère
Noravank d'Amaghou (Arménie)
Bestiaire au portail sud
Aulnay
Il n'y a jamais...
Poème (Rémy Prin)
Panneau de soie, ikat chaîne
Boukhara, Ouzbékistan

Ce qui a duré
dans la mémoire des hommes,
ce qui fait culture,
paysages de la terre
ou pays de l'esprit,
ce qui peuple le voyage,
les vies, la plénitude,
le patrimoine, ce n'est rien
que ce lien fragile
de ce que nous sommes
à ce que nous devenons.

Chemins du vivant

Fragments d'un monde inquiet

Les mots tremblent
comme les mains qui les écrivent

les mots ne viennent pas de soi
mais de l’ailleurs du monde qui les fait naître.

On ne sait pas ce qui se passe
dans la présence, des êtres ou des mots,
on ne sait jamais la densité des amours
cette rumeur légère qui les nimbe
au plus près d’eux-mêmes et des vies qu’ils portent
sans qu’on sache où ils vont,
ni ce qu’ils offrent à l’aventure humaine.

Les mots tremblent, la main les suit à peine,
on n’imagine pas les rêves qu’ils fécondent
ce qu’ils pèsent de douceur,
les mots malhabiles dans les doigts,
ils implorent l’amour du monde
à grandes brassées d’incertitudes,
car on ne sait jamais où ils vont,
ce qu’ils font advenir,
du bonheur ou de la douleur,
les mots tracent notre vouloir apeuré
quand il faudrait témoigner de l’absolue lumière.

Écriture 13/05/24