Tissu de flammé, ikat trame
Charentes, France
Carré du marais
St-Hilaire la Palud
Saintongeoise
Détail de la coiffe
Détail d'un khatchkar
Gochavank (Arménie)
Panneau de soie, ikat chaîne
Boukhara, Ouzbékistan
Détail d'un sarong, ikat chaîne
Sikka, Flores, Indonésie
Détail d'une robe, ikat chaîne
Urgut, Ouzbékistan
Fresques de l'abside
Kobayr (Arménie)
Nous tentons...
Poème (Rémy Prin)
Voussure du portail
Foussais
Visage
San Juan de la Pena (Aragon, Espagne)
Bestiaire au portail sud
Aulnay
Les églises du monastère
Noravank d'Amaghou (Arménie)
Il n'y a jamais...
Poème (Rémy Prin)
Coiffe de deuil
Mazières sur Béronne
Motif à l'araignée, ikat trame
Okinawa, Japon
Pua kumbu, ikat chaîne
Iban, Sarawak, Malaisie
Hinggi kombu, l'arbre à crânes, ikat chaîne
Kaliuda, Sumba, Indonésie

Ce qui a duré
dans la mémoire des hommes,
ce qui fait culture,
paysages de la terre
ou pays de l'esprit,
ce qui peuple le voyage,
les vies, la plénitude,
le patrimoine, ce n'est rien
que ce lien fragile
de ce que nous sommes
à ce que nous devenons.

Chemins du vivant

Fragments d'un monde inquiet

Peur des douleurs, peur de la mort
peur des jours amenuisés qui s’en viennent
peur banale de l’âge

quand il faudrait avoir au creux du corps
la foi, celle dit-on qui soulève le temps, ou les montagnes,
qui fait du paysage le bonheur.

Je vais dans cet après-midi de fin d’hiver
que la lumière ourle à peine,
je vais, il faudrait croire en la vie des instants
en ce qu’on peut transmettre encore
de ces moments aux bords de tous les chemins du monde,
il faudrait croire plus intensément
à toutes les œuvres, à toutes les images
quand elles adviennent au cœur de nous
pour qu’un moment nous devenions ensemble.

J’ai le cœur serré de l’amour
de si loin venu
j’ai le cœur serré de toi
de ceux qui me traversent
qui laissent auprès des chemins du monde
tant de lumière, tant de vie propagée.

J’ai le cœur serré des douleurs et des peurs
devant ce qui se désagrège
de l’humanité
devant la violence
qui nous défait
devant l’impensable
qui nous broie malgré nous,
quand il faudrait avoir au creux de soi
l’évidence tangible de ce qui vient
comme les ramures tissées du vivant
que rien n’arrête.

Écriture le 16/02/25