Motif à l'araignée, ikat trame
Okinawa, Japon
Détail d'une robe, ikat chaîne
Urgut, Ouzbékistan
Bestiaire au portail sud
Aulnay
Carré du marais
St-Hilaire la Palud
Il n'y a jamais...
Poème (Rémy Prin)
Voussure du portail
Foussais
Détail d'un khatchkar
Gochavank (Arménie)
Nous tentons...
Poème (Rémy Prin)
Pua kumbu, ikat chaîne
Iban, Sarawak, Malaisie
Détail d'un sarong, ikat chaîne
Sikka, Flores, Indonésie
Fresques de l'abside
Kobayr (Arménie)
Les églises du monastère
Noravank d'Amaghou (Arménie)
Hinggi kombu, l'arbre à crânes, ikat chaîne
Kaliuda, Sumba, Indonésie
Tissu de flammé, ikat trame
Charentes, France
Visage
San Juan de la Pena (Aragon, Espagne)
Saintongeoise
Détail de la coiffe
Coiffe de deuil
Mazières sur Béronne
Panneau de soie, ikat chaîne
Boukhara, Ouzbékistan

Ce qui a duré
dans la mémoire des hommes,
ce qui fait culture,
paysages de la terre
ou pays de l'esprit,
ce qui peuple le voyage,
les vies, la plénitude,
le patrimoine, ce n'est rien
que ce lien fragile
de ce que nous sommes
à ce que nous devenons.

Chemins du vivant

Fragments d'un monde inquiet

Soleil sur la terre du printemps
mais nous restons encore timides et figés par l’hiver
comme si nous ne savions rien du monde
comme si nous attendions toujours le mystère

Soleil à peine, les coucous sur les talus
quelques autres fleurs qui font cortège
à nos yeux qui s’ouvrent encore
après déjà de longues saisons de vie

Qu’espérer du printemps, qui transformerait le monde
qui le rendrait comme ces fleurs
porteuses de toute l’espérance d’humanité
quand il ne reste que cela, les fleurs
ouvertes à la lumière
au risque insensé de l’existence

On ne sait rien jamais
de ce que promettent les saisons
de ce qu’elles avivent en nous
nous intimant d’aller encore
plus loin s’il se peut que nous-mêmes

Le temps passe sur les fleurs
nous ne croyons pas en leur chance
nous craignons le provisoire, l’étiolement
nous ne savons pas rassembler les bouquets
pour un creuset vraiment d’humanité

Nos yeux se sont fatigués
ils écrivent la nuit du monde au cœur de la lumière
nous ne sommes pas comme les fleurs
nous avons peur
de nous-mêmes et du monde et des saisons
nous cherchons trop l’évidence
sur les talus les fleurs s’évertuent pourtant
à nous montrer les voies d’amour multipliées.

Écriture 20/03/23