Erevan
Manuscrit au Matenadaran
Tegher
Croix sur les pierres de la façade
Gochavank
Le monastère vu du bas de la colline
Bjni
L'église Saint-Serge
Gochavank
Tympan • Chapelle de l'Illuminateur
Tatev
Motif sur le tambour de la coupole
Areni
Pierre tombale près de l'église
Sevan
L'église des Saints Apôtres et le lac
Noradouz
Le troupeau qui rentre au village
Geghard
Des femmes vendant leurs gâteaux
Noradouz
Détail d'un khatchkar
Ererouk
Restes de la façade
Yovhannavank
Église St-Jean-Baptiste • Le tympan, parabole des vierges
Ketcharis
Le bac à bougies
Kobayr
Visage du Christ de l'abside
Edjmiadzin
Église Shoghakat • Détail de la façade ouest
Aghitou
Une pierre tombale
Makaravank
Église principale • Motif polylobé
Moro dzor
Chemin dans le village
Haghbat
Église St-Signe • Les donateurs, Sembat le roi et son frère Gourguen

Terre perdue
dans l'entre monde
peuple dispersé
comme jamais témoin
de notre devenir.


Terre précaire
depuis toujours
entre la résistance
et l'universel.

Nous nous approchons d'Achot et de Sona, en longue conversation avec le gardien des lieux. "Ce n'est pas possible d'aller à Khoranachat demain, car la zone est fermée à cause des Azéris. C'est tout près de la frontière. Et le monsieur dit que la route vers Norvaragavank est très mauvaise. On ne peut aller avec le bus." Nous regardons la carte. Laisser ces deux sites, c'est perdre - ou gagner c'est selon - quatre-vingts kilomètres au moins dans la partie nord-est de cette province de Tavoush où nous sommes.

Ces annulations à répétition nous inquiètent : on avait validé tout l'itinéraire depuis plusieurs mois avec l'agence H.S. Pourquoi découvre-t-on seulement maintenant ce qui est impossible? "C'est que de Erevan on ne peut pas savoir, parce que les conditions changent..." Mais le comportement d'Achot et ses longs échanges avec Sona ne nous semblent pas toujours clairs. Ce soir, on décidera.

On repart pique-niquer un peu plus bas, il y avait de jolies clairières en montant. L'altitude rend l'air agréable, on voit des ruches dans les éclaircies d'arbres, la route serpente. On passe un, puis deux coins propices au repas. Au troisième, Sylvie s'écrie "Là, ce serait bien !", mais Achot continue la descente... pour nous arrêter un peu plus tard sur une aire au sol boueux, avec une table en tôle certes, mais la masse des sacs plastiques et des déchets, leur puanteur, nous font fuir de l'autre côté de la route, où nous grimpons à flanc de coteau, entre soleil et ombre. Assis parmi les fleurs tout autour, nous regardons Achot et Sona qui n'ont pas voulu nous suivre et sont restés debout, rivés à cette table en tôle sans que nous comprenions bien pourquoi.