Noradouz
Détail d'un khatchkar
Noradouz
Le troupeau qui rentre au village
Tatev
Motif sur le tambour de la coupole
Areni
Pierre tombale près de l'église
Tegher
Croix sur les pierres de la façade
Yovhannavank
Église St-Jean-Baptiste • Le tympan, parabole des vierges
Ketcharis
Le bac à bougies
Ererouk
Restes de la façade
Haghbat
Église St-Signe • Les donateurs, Sembat le roi et son frère Gourguen
Edjmiadzin
Église Shoghakat • Détail de la façade ouest
Erevan
Manuscrit au Matenadaran
Bjni
L'église Saint-Serge
Moro dzor
Chemin dans le village
Gochavank
Tympan • Chapelle de l'Illuminateur
Makaravank
Église principale • Motif polylobé
Aghitou
Une pierre tombale
Kobayr
Visage du Christ de l'abside
Geghard
Des femmes vendant leurs gâteaux
Gochavank
Le monastère vu du bas de la colline
Sevan
L'église des Saints Apôtres et le lac

Terre perdue
dans l'entre monde
peuple dispersé
comme jamais témoin
de notre devenir.


Terre précaire
depuis toujours
entre la résistance
et l'universel.

Devant l'hôtel, des arbres encore, un bassin d'eau circulaire où l'on attend le soir. Tout est prévu pour la montée, demain, à Oughtasar, dans un camion avec quelques autres touristes étrangers comme nous. Sona et Achot ne dorment pas ici, faute de budget, ils s'en vont à Goris à quarante kilomètres, où Sona a un ami. Elle est inquiète de nous laisser seuls. Je la rassure. "À demain après-midi, respirez bien dans la montagne."

Plus tard, des femmes viennent pour le repas, on se comprend de geste à geste entre les mots du glossaire. Elles cuisinent délicieusement de gros haricots.

Promenade, tous les deux, dans le lent crépuscule, nous allons vers le petit square, puis vers le pont. Des femmes dans de petits kiosques vendent des fleurs coupées. Les gens marchent par petits groupes. À mi-voix, les conversations font un bouquet sonore. Du pont, l'eau calme de la rivière, beaucoup de détritus. L'air est très doux. Nous revenons par la "galerie commerciale", quelques petits magasins côte à côte, encore ouverts, façades défraîchies, des jeunes qui entrent et sortent, qui nous regardent, étonnés, silencieux. Sisian est douce, très loin de la grandeur tragique de Tatev, on se sent comme déplié - paysages, visages, instants qui s'agrègent, qui font guirlande au cœur de l'air.