Edjmiadzin
Église Shoghakat • Détail de la façade ouest
Kobayr
Visage du Christ de l'abside
Yovhannavank
Église St-Jean-Baptiste • Le tympan, parabole des vierges
Tatev
Motif sur le tambour de la coupole
Moro dzor
Chemin dans le village
Ketcharis
Le bac à bougies
Makaravank
Église principale • Motif polylobé
Erevan
Manuscrit au Matenadaran
Areni
Pierre tombale près de l'église
Sevan
L'église des Saints Apôtres et le lac
Haghbat
Église St-Signe • Les donateurs, Sembat le roi et son frère Gourguen
Aghitou
Une pierre tombale
Noradouz
Le troupeau qui rentre au village
Bjni
L'église Saint-Serge
Tegher
Croix sur les pierres de la façade
Noradouz
Détail d'un khatchkar
Geghard
Des femmes vendant leurs gâteaux
Gochavank
Tympan • Chapelle de l'Illuminateur
Gochavank
Le monastère vu du bas de la colline
Ererouk
Restes de la façade

Terre perdue
dans l'entre monde
peuple dispersé
comme jamais témoin
de notre devenir.


Terre précaire
depuis toujours
entre la résistance
et l'universel.

Foule encore dans les allées, sur le parking, avant une rue calme à quelques centaines de mètres. Sainte-Gayané, l'église aux pierres rouges, date du VIIe siècle. On y a fait aussi quelques ajouts, mais le regard qui la découvre à l'entrée de l'enclos, sait d'emblée qu'une langue se dit ici, qu'on peut comprendre, avec qui l'on peut vivre. C'est comme à bien des endroits la plénitude dépouillée des géométries, les élans de symétrie de la coupole et des toits.

Edjmiadzin, église Sainte Gayané
'...qu'on peut comprendre, avec qui l'on peut vivre...'

Comme à la cathédrale, on a poli les abords, rendu plus exacts encore l'équilibre, la perfection. Nous marchons, pour comprendre, avec le corps qui a besoin d'éprouver l'espace, avec le regard qui découpe, qui s'imprègne, qui cherche l'exception des sculptures au cintre des fenêtres. La galerie en avant de l'église et ses trois arches où l'ombre appelle l'ombre de l'intérieur. Jamais je n'aurai perçu comme en ces églises arméniennes ce qu'est le dialogue presque amoureux du corps et de l'espace construit, et comme dans l'amour ce jeu inépuisable des échos, des facettes de l'être.