Makaravank
Église principale • Motif polylobé
Kobayr
Visage du Christ de l'abside
Moro dzor
Chemin dans le village
Geghard
Des femmes vendant leurs gâteaux
Gochavank
Tympan • Chapelle de l'Illuminateur
Haghbat
Église St-Signe • Les donateurs, Sembat le roi et son frère Gourguen
Noradouz
Le troupeau qui rentre au village
Tegher
Croix sur les pierres de la façade
Yovhannavank
Église St-Jean-Baptiste • Le tympan, parabole des vierges
Tatev
Motif sur le tambour de la coupole
Erevan
Manuscrit au Matenadaran
Edjmiadzin
Église Shoghakat • Détail de la façade ouest
Aghitou
Une pierre tombale
Ketcharis
Le bac à bougies
Areni
Pierre tombale près de l'église
Sevan
L'église des Saints Apôtres et le lac
Noradouz
Détail d'un khatchkar
Ererouk
Restes de la façade
Bjni
L'église Saint-Serge
Gochavank
Le monastère vu du bas de la colline

Terre perdue
dans l'entre monde
peuple dispersé
comme jamais témoin
de notre devenir.


Terre précaire
depuis toujours
entre la résistance
et l'universel.

Nous parcourons la ville à nouveau, un peu plus loin Sainte-Hripsimé est construite aussi sur le lieu du martyre. Puissance sobre encore des pierres claires, assise intense qu'on a peu retouchée depuis quatorze siècles. On y arrive par une petite allée de pierres, avec à droite un jardin d'arbres fruitiers, rangs de vigne, pêchers. L'église est en hauteur, simple sous le regard. Un porche à l'ouest fait rupture, ajouté à la forme originelle, et qu'on a orné de rares motifs d'entrelacs.

Moins de foule ici, moins de richesse et de pouvoir, la permanence plus seule, plus acceptable. Nous descendons l'allée, je ressens soudain la répétition des lieux, l'injustifiable des martyres et de leurs emblèmes, ce rythme de la vérité construite, reconstruite. Discours prégnant, l'élan qui marque le territoire dans l'histoire, Grégoire illuminant d'une foi nouvelle les lieux phares du pays, ces lieux païens qu'on efface. Lumière neuve contre ancienne lumière. Est-il une trace dans l'architecture de mémoire qui n'exclut pas, qui agrège?

Edjmiadzin, église Sainte Hripsimé
'...ce rythme de la vérité construite, reconstruite...'

Dans l'enclos, d'une pièce où l'on vend des souvenirs, un faible chant qui monte à la voix pure, nous entrons, il fait frais, la voix emplit le corps. Ce qu'on entend, qui cherche dans la mélodie le sublime, s'appelle "Ter voghormya" - Dieu nous pardonne...