Noradouz
Le troupeau qui rentre au village
Makaravank
Église principale • Motif polylobé
Kobayr
Visage du Christ de l'abside
Tatev
Motif sur le tambour de la coupole
Gochavank
Le monastère vu du bas de la colline
Sevan
L'église des Saints Apôtres et le lac
Bjni
L'église Saint-Serge
Yovhannavank
Église St-Jean-Baptiste • Le tympan, parabole des vierges
Areni
Pierre tombale près de l'église
Gochavank
Tympan • Chapelle de l'Illuminateur
Geghard
Des femmes vendant leurs gâteaux
Haghbat
Église St-Signe • Les donateurs, Sembat le roi et son frère Gourguen
Edjmiadzin
Église Shoghakat • Détail de la façade ouest
Moro dzor
Chemin dans le village
Erevan
Manuscrit au Matenadaran
Aghitou
Une pierre tombale
Ererouk
Restes de la façade
Ketcharis
Le bac à bougies
Noradouz
Détail d'un khatchkar
Tegher
Croix sur les pierres de la façade

Terre perdue
dans l'entre monde
peuple dispersé
comme jamais témoin
de notre devenir.


Terre précaire
depuis toujours
entre la résistance
et l'universel.

Geghard, c'est en arménien "la lance", celle dit-on qui avait percé le flanc du Christ sur la croix et que saint Grégoire aurait préservée dans ce monastère. "...l'un des soldats, de sa lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l'eau.35"

En revenant vers Erevan, je suis contre ton épaule, assoupi dans le rêve du corps déjà qui refait ce qu'il vient de vivre. La route roule, des mots en arméniens, des mots français qui se mélangent. Le voyage tisse des fugacités, des approximations. Fragments de paysages mobiles, je suis contre ton épaule, je cherche à revivre les croix multipliées, le dedans de la pierre, ce lieu d'une blessure depuis des siècles d'où coulent le sang et l'eau, cette intensité qui nous échappe, pierres de l'extrême, inertes, face aux hommes fascinés.

 

Sona souhaite en rentrant passer à l'agence, "pour régler la suite du programme ". Monique et moi, nous l'accompagnons avec notre chauffeur, tandis que Sylvie et Marie-Andrée restent dans le bus avec "Madame Achot". Premier bilan donc, au bureau de H.S. Le bonheur des sites et du pays, les itinéraires annulés aussi, le camping impossible, le temps passé pour trouver les hébergements et les sites eux-mêmes. On cherche à limiter l'improvisation, à comprendre les tensions entre chauffeur et guide. On parle d'endroits calmes pour le pique-nique. Achot tient un propos péremptoire, qu'on ne nous traduit pas. A., la jeune femme qui parle le français à l'agence, essaie d'arrondir les angles, nous dit qu'il ne faut pas trop en faire, qu'en Arménie on n'est pas habitué à des périples comme le nôtre, et qu'elle va essayer de voir pour les hôtels...

Le soir, repas pour l'anniversaire de Sylvie, la nuit d'Erevan est douce, les spécialités arméniennes d'une grande finesse, et les gâteaux, note Monique, déroutants.

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35 Évangile de Jean, 19, 34